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Le TIM Lab prototype l’innovation des entreprises

Le TIM Lab prototype l’innovation des entreprises
Publié le
15 Juillet 2019

Apprendre, s’entrainer à explorer une problématique d’innovation ou d’amélioration, s’ouvrir à une opportunité de business, favoriser la créativité en entreprise et le prototypage d’une nouvelle offre de solutions… Telle est la vocation du TIM Lab – le laboratoire d’expérimentation de Grenoble Ecole de Management. Le tout s’articule autour de la posture du design thinking.

« A l’image du shop connecté de GEM – le laboratoire du marketing digital et sensoriel du retail –, le TIM Lab est une plateforme, un espace physique, qui est mis au service du management de l’innovation et de la conduite de projets innovants, note Delphine Gatti-Urweiller, responsable des programmes innovations à GEM. Ce nouveau laboratoire d’expérimentation développe ainsi pour les entreprises de nouvelles méthodes pédagogiques en vue d’innover. »

Ce parcours d’innovation a la particularité d’intégrer les principes du design thinking. Cette posture d’expérimentation utilise la sensibilité, les outils et les méthodes des designers, permettant à des équipes interdisciplinaires de favoriser la créativité, en intégrant au processus les attentes des utilisateurs, la faisabilité technologique et la viabilité économique d’un projet d’innovation.

Emulation et créativité

« L’atout de Tim Lab réside dans sa capacité à créer l’émulation en fédérant les étudiants, les enseignants de GEM et les entreprises dans le processus de recherche de nouvelles solutions ou d’améliorations. C’est ainsi que des équipes mixtes planchent ensemble sur des études de cas concrets. Ce travail collaboratif s’inscrit dans un parcours en quatre étapes. La plateforme est aménagée et scénarisée autour de quatre espaces de travail distincts :

  • L’étape 1 permet l’exploration de l’environnement existant et de la problématique clients, à travers le prisme des nouvelles technologies, des nouveaux usages…
  • L’étape 2 permet d’affiner la définition de la thématique identifiée, être capable de cadrer la problématique à résoudre au regard des cibles prioritaires, afin de favoriser les opportunités de business.
  • L’étape 3 permet l’idéation, qui repose sur la créativité et la génération d’idées de nouveaux produits ou d’amélioration de solutions.
  • L’étape 4 permet le prototypage de l’offre qui est réalisé de façon visuelle.

L’entreprise Korus, partenaire du TIM Lab

Le TIM Lab est co-construit avec l’entreprise grenobloise Korus, spécialisée dans la conception, l’aménagement et la maintenance d’espaces collaboratifs. Une expérience de co-construction qui avait déjà fait ses preuves lors de la création du shop connecté via un partenariat avec Picture, la marque de vêtements outdoor. Le TIM Lab sert ainsi de laboratoire à Korus, qui étudie l’appropriation des lieux de travail collaboratifs, met à disposition du mobilier, en mode évolutif et itératif, en fonction des retours d’expériences des participants ; ceci depuis mars 2019.

Pour l’heure, GEM et Korus travaillent à la version 2 du TIM Lab, intégrant tous les retours utilisateurs collectés depuis son ouverture. L’espace permet de recevoir et de former au processus d’innovation des apprenants, étudiants comme salariés d’entreprises. « C’est une approche innovante et immersive de l’apprentissage, construite autour du design thinking, dont la plus-value repose sur les interactions des acteurs en présence, » conclut Delphine Gatti-Urweiller.

Le groupe Transdev s’est prêté à l’expérimentation du TIM Lab

« Nous avons testé en équipe les quatre îlots du TIM Lab, ainsi que sa méthodologie, fondée sur le design thinking, sur la thématique de la sieste au travail, explique Sandrine De Boras, chef de projet innovation France au sein du groupe Transdev. L’idée consistait à tester le parcours d’innovation et formuler des retours d’expériences ; ceci, depuis l’exploration de la problématique et de son environnement jusqu’à la préconisation de solutions et leur prototypage – en équipe projet.

  • Cette étape d’exploration a consisté à identifier les différentes parties prenantes sur lesquelles s’appuyer dans le processus de recherche de solutions pour favoriser leur mise en œuvre. Nous avons également exploré la thématique travaillée (la sieste au travail) : chiffres clés, recommandations, pratiques en France et à l’international.
  • C’est une étape cruciale : elle consiste à « poser les bonnes questions pour obtenir les bonnes réponses ». Il s’agit de définir les bénéfices attendus pour les parties prenantes et d’imaginer la proposition de valeur. 
  • La phase d’idéation a permis de générer des idées de solutions, en alternant les phases de réflexion individuelle et collective en réponse à la problématique reformulée. Il s’agit aussi d’enrichir les premières idées en les combinant les unes aux autres.
  • La séance de prototypage a permis de matérialiser les idées de chaque équipe. Nous avons ensuite partagé les solutions imaginées au cours d’un pitch et avons pu bénéficier des premiers retours utilisateurs afin d’améliorer notre concept.

Les quatre îlots, fidèles au processus de design thinking, permettent de bien identifier les étapes. Passer d’un îlot à l’autre, alors que beaucoup de démarches de ce type sont statiques (au même endroit), crée une dynamique intéressante, et l’aménagement facilite les interactions. Le parcours permet aussi d’évoluer de manière autonome avec quelques consignes. In fine, le processus de créativité s’est vu relancé en continu, permettant de se former tout en gagnant en autonomie dans la recherche de solutions innovantes, » conclut Sandrine De Boras.

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