
Depuis 2018, le Défi de la rentrée constitue l’événement phare du début d’année pour les 700 étudiants de première année du Programme Grande Ecole de GEM. Du 13 au 23 septembre 2021, les étudiants ont embrassé la posture d’« early influenceurs », prompte à détecter, susciter et accompagner l’émergence de comportements soutenables dans le domaine du numérique. Focus.
En adoptant pour fil rouge la thématique du « numérique raisonné », l'ambition de ce Défi de la rentrée a consisté à explorer les liens entre la technologie et la société, à travers le questionnement du numérique, de ses usages et de ses impacts. Car, de fait, la révolution numérique irrigue de nombreux débats autour de quatre grands enjeux actuels, que sont l'environnement, l'éthique, la confidentialité et la sécurité des données.
« L'expression « numérique raisonné », peu répandue, suppose une prise de recul et une réflexion autour des usages et des impacts des technologies de l'information et de la communication. Il s'agit concrètement de définir un équilibre dans ses choix (de vie individuelle et collective, au sein d'une organisation...) dans un objectif d'innovation et de progrès social », relève Lionel Strub, responsable du module Défi de la rentrée et professeur à GEM.
Au-delà, « Le Défi de la rentrée crée une rupture pédagogique pour les 700 étudiants, via une expérience immersive, intelligente et engageante, et favorise la rencontre avec l'Ecole et son statut de société à mission. Ensemble, ils entrent de plain-pied dans l'univers académique et de recherche, spécifique à GEM. »
Six items et 19 controverses
La thématique du numérique raisonné s'est vue déclinée en six items : la santé et le bien-être ; le smart building ; la mobilité ; le travail hybride ; les espaces urbains et le parcours client. « Ces items ont été développés à travers 19 controverses, définies avec notre partenaire IRT Nanoelec, et explorés puis traités par les étudiants en équipe. Un exemple ? Pour l'item de la mobilité, l'une des controverses était la suivante : « Les drones de livraison, la promesse d'une offre de service optimisée ou l'emprise invisible de l'IoT ? ».
Les étudiants ont été invités à travailler une posture d'« early influenceur », les amenant à se projeter dans leurs futures responsabilités de manager. Leur travail visait à concevoir des initiatives pour favoriser la prise de conscience, l'action ou bien inspirer autour des usages du numérique. (voir encadré). Leurs travaux seront présentés lors de la clôture, le 23 septembre, point d'orgue du défi. Ceux-ci comprendront une infographie et un podcast de l'initiative, un site web de la cartographie de la controverse, ainsi qu'un portrait de leur personnage early influenceur. Les initiatives proposées seront poursuivies dans le cadre de projets réels avec les partenaires de GEM.
Susciter la prise de conscience et contribuer à des cultures numériques souhaitables et responsables, telle était l'ambition du Défi de la rentrée 2021. « L'une des finalités, pour les étudiants, est de développer des aptitudes d'intelligence collective, à travers un travail de co-construction en équipe, et ce, dès les premiers jours de la rentrée », conclut Lionel Strub.
Qu'est-ce qu'un « Early Influenceur » ?
« La notion d'« early influenceur » se réfère aux dynamiques sociales d'adoption des innovations. Elle désigne un profil de compétences propre à identifier, analyser et incarner des évolutions sociétales et/ou technologiques, susceptibles de devenir majoritaires. Ces profils sont très recherchés dans les entreprises pour leur capacité à détecter les signaux dits "faibles" d'un domaine d'activité, explique Delphine Gatti-Urweiller, responsable de programmes Innovation à GEM Labs. La démarche de la controverse permet ainsi de développer des compétences et des aptitudes, via la construction d'une réflexion critique et une mise en perspective des problématiques de société. Tout au long du parcours expérientiel, les étudiants appréhendent la complexité d'une question contemporaine, et agissent en poussant des initiatives. »