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Convention des entreprises pour le climat : Grenoble Ecole de Management en moteur

GEM s’engage et devient société à mission
Publié le
19 Janvier 2023

Entre 2021 et 2022, plus de 150 dirigeantes et dirigeants d’entreprises nationales, de tous secteurs d’activité, se sont réunis afin d’aligner le monde de l’entreprise avec l’Accord de Paris sur le climat. En Isère, 12 entreprises, dont Grenoble Ecole de Management (GEM), se sont portées parties prenantes, initiant un mouvement sans précédent des acteurs économiques en faveur de la transition écologique à l’échelle de l’entreprise. Point d’étape.

En septembre 2021, GEM intégrait la Convention des entreprises pour le climat (CEC) dès la première vague nationale, qui comptait alors 150 entreprises pionnières, dont 12 entreprises iséroises.

« Ce fut une expérience unique et une fierté pour Loïck Roche, précédent directeur général de GEM et moi-même, d’avoir conduit GEM sur la trajectoire de la CEC, qui répond à l’un des cinq engagements portés par son statut de société à mission », souligne Julie Perrin-Halot, directrice de la qualité, de la soutenabilité et de la stratégie à GEM.

Le 30 juin 2022, la CEC nationale a collecté les feuilles de route des 150 entreprises pionnières. Ces feuilles de route relataient le cheminement et les ambitions de chaque entreprise partie prenante. En octobre dernier, les 150 feuilles de route ont été rendues public et 30 ont été retenues, dont celle de GEM, afin d’illustrer les différentes approches des entreprises en marche vers la transition de leurs métiers et la soutenabilité de leur modèle. Ces propositions ont fait l’objet d’un rapport final de la CEC, qui a été remis au Ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, ainsi qu’à la Ministre déléguée chargée des PME, du commerce, de l’artisanat et du tourisme.

La CEC, construite à l’image de la Convention citoyenne pour le climat, prend aujourd’hui de l’ampleur dans les territoires hexagonaux avec des déclinaisons locales. De nouvelles vagues se sont succédées avec la création d’une CEC Ouest, une CEC Provence-Corse, une CEC bassin lyonnais et une CEC Alpes. GEM, « diplômé » de la première vague reste en lien fort avec les autres anciens de sa promotion, notamment les 11 autres entreprises de l’Isère. Au total, en mars 2023, 140 entreprises devraient être mobilisées dans les seuls territoires alpins et lyonnais.

Une feuille de route alignée sur les enjeux de société à mission

En tant que société à mission, GEM se fixe une ambition pluri-dimensionnelle : « Apporter des réponses, par la formation et la recherche, aux grands défis de la transition écologique, sociétale et économique et contribuer à un monde plus résilient, plus juste, plus pacifique et plus responsable ». La feuille de route de GEM, en tant que membre de la CEC, conforte ainsi son statut de société à mission, et se trouve à l’intersection du travail conduit par GEM, à travers ses cinq engagements statutaires, dont la lutte contre le changement climatique.

C’est ainsi qu’à travers sa feuille de route (voir encadré), GEM témoigne d’une démarche emblématique dans le groupe des entreprises parties prenantes. « En tant qu’établissement d’enseignement supérieur, GEM revêt une mission de soutien des entreprises en faveur de la transition, en leur apportant l’expertise nécessaire à la mise en œuvre de leur propre feuille de route, souligne Julie Perrin-Halot. GEM se nourrit en effet des besoins en expertises des entreprises dans le champ de la soutenabilité, et se trouve au front des problématiques soulevées. Sur le terrain, nous sommes là pour être l’école qui accompagne. »

Des actions intégratives et régénératives 

En interne, la feuille de route est diffusée et partagée avec le Comex de GEM. « GEM a donc identifié des axes de travail portant notamment sur le contenu de la pédagogie et de la recherche, la citoyenneté institutionnelle, en faisant évoluer ses modes de coopération avec l’ensemble de son éco-système : la Ville de Grenoble, la Métro, GIANT, Grenoble INP et les entreprises partenaires. Parallèlement, les chaires Territoires en transition, Paix économique, Energie de GEM, qui se trouvent particulièrement investies dans la transition des modèles organisationnels, s’emploient à accroître la cohérence et l’impact de la recherche académique dans le champ de la transition économique, sociétale et environnementale. »

Dans sa feuille de route, le Comex de GEM met également le focus sur sa stratégie carbone, en partenariat avec ACT et l’Ademe, visant notamment la formation à la réduction des émissions carbone et la neutralité carbone à échéance 2030. Autre sujet de réflexion et d’action à venir : qu’est-ce-qu’une internationalisation responsable pour une école de commerce ?

De même, parmi les redirections amorcées par GEM, notons l’intégration d’un reporting extra-financier. De fait, en 2024, toute entreprise de plus de 250 salariés devra fournir un reporting financier responsable, en plus de son reporting financier classique.

La transition des modèles au cœur des programmes, et au-delà

A l’externe, un grand nombre d’étudiants de GEM sont d’ores et déjà mobilisés dans des Projets intégratifs d’entreprises (PIE), notamment auprès d’entités partenaires de la CEC. De même, tous les rapports de stage doivent évoquer une problématique de RSE.

GEM travaille également sur son offre de formation continue pour sensibiliser les entreprises et les accompagner dans l’acquisition de compétences dédiées à la transition carbone. Au-delà, l’ambition de l’école est d’être actrice de la redirection des emplois et des compétences, en anticipant les métiers émergents.

Enfin, GEM s’engage à être très actif dans le cadre des prochaines promotions de la CEC Alpes, en prêtant ses locaux notamment, entretenant une grande proximité avec la CEC nationale.

15 ans d’engagement dans la soutenabilité

GEM témoigne d’une quinzaine d’années d’engagement dans la soutenabilité depuis la signature, en 2007, du Global Compact, issu du Pacte mondial des Nations Unies. Cette initiative fondatrice de l’ONU vise à promouvoir des pratiques responsables au sein des entreprises, fondées sur les dix principes universels liés aux droits de l'homme, au travail, à l'environnement et à la lutte contre la corruption, et les invite à prendre des mesures pour faire progresser les objectifs sociétaux et la mise en œuvre des Objectifs de développement durables (ODD). L’initiative a été suivie par PRME (Principles for Responsable Mangement Education), orientée sur le rôle des business schools dans la formation des managers responsables de demain. Depuis lors, un travail volontariste et pragmatique a été réalisé au sein de GEM, intégrant diverses parties prenantes, dont les étudiants, les enseignants-chercheurs, les collaborateurs et le Comex, coordonné par le Pôle Sustainability. Le Comité Sustainability, créé en 2009 à GEM, constitué de 115 personnes parties prenantes, oeuvre autour de la stratégie et la gouvernance, la pédagogie et la recherche, la diversité et l’inclusion, la stratégie carbone dont la mobilité douce, le zero waste et les achats et la consommation responsable. Depuis 2018, toutes les associations étudiantes ont obligatoirement un référent RSE.

La feuille de route de GEM : 10 leviers émergents

  • Levier n°1 : Faire évoluer l’offre d’enseignement de GEM pour tous les publics et dans l’ensemble des pays d’activité.
  • Levier n°2 : Augmenter l’impact de la recherche académique dans le champ de la transition : recherche partenariale, dissémination…
  • Levier n°3 : Prouver et valoriser les impacts sociétaux régénératifs de l’école pour le territoire, l’emploi, le partage de la valeur avec les étudiants et les acteurs de projets régénératifs…
  • Levier n°4 : Faire évoluer les modes de coopération avec ses parties prenantes pour renforcer et démultiplier un impact positif.
  • Levier n°5 : Proposer de nouveaux services en explorant de nouveaux business modèles.  
  • Levier n°6 : Influencer nos clients pour un meilleur usage de nos « produits » (étudiants acteurs avec leurs nouvelles compétences lors de leurs alternances, mémoires et thèses, recrutement, recherche...)
  • Levier n°7 : Etre un acteur de la redirection des emplois et des compétences (anticiper les métiers émergents, inventer et enseigner les nouvelles compétences, former pour les transitions)
  • Levier n°8 : Faire évoluer la gouvernance et la culture managériale via l’émergence de toutes les innovations nécessaires à l’autonomie, l’initiative, la coopération et réviser les critères des portefeuilles de projets.
  • Levier n°9 : Questionner l’ensemble de ses pratiques et process dans un souci d’exemplarité : mesurer et réduire notre empreinte carbone, déchets, numérique responsable, déplacements, reporting extra-financier…
  • Levier n°10 : S’efforcer d’être directement plus régénératif : végétalisation, emplois locaux…

 

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